dimanche 7 mars 2010

Suspiria


1977

Cinéaste
: Dario Argento
Comédiens: Udo Kier - Jessica Harper - Joan Bennett - Miguel Bosé

Notice Imdb

Vu en dvd




Je reconnais à Argento une belle dose de talent pour avoir particulièrement bien dessiné sa mise en image. Bien léchée.

La construction du récit est épatante. Positions et mouvements de caméras montrent une assurance certaine, font sens et de plus ils ont le toupet de donner un spectacle assez bien troussé, très coloré et parfois apeurant.

Oui, parfois. En effet, cet attachement à sophistiquer la mise en scène par des jeux de couleurs, souvent très osés, touche à l'effronterie, à une sorte de fanfaronnade qui m'a un peu fait sortir du film. L'outrance des effets, notamment macabres, prête quelques fois à sourire, je n'ai pas pu m'empêcher. Mais finalement, je me suis peu à peu pris au jeu. Pas de doute que le style d'Argento, empruntant à Bava est tout de même très particulier, intéressant.

Reste une histoire presque ordinaire. Le scénario semble tirer doucement le fil d'une pelote de laine au bout de laquelle le dénouement n'est pas très bien caché. Mais ce n'est pas la surprise que le récit tend à provoquer chez le spectateur mais bien un malaise continu. La bande sonore ne cesse de remplir le silence de cris, chuchotement et soupirs, appuyant l'atmosphère suffoquant suscité par Argento.

Le jeu un peu stéréotypé des acteurs accompagne tous ces éléments d'artifices de la mise en scène rendant les personnages encore plus étranges, comme des pions sur un jeu d'échec dont on ne parvient pas à identifier les joueurs.

Les errements et errances de Jessica Harper

dans les dédales rouges et noirs de cette grande bâtisse bavaroise font facilement penser à Alice au pays des frissons, Alice horribilis.

D'autres personnages comme celui de Giuseppe Transocchi,

fasciné par la montre, est sans doute lié au lapin ou bien Alida Valli en reine de cérémonie,

vociférante, sardonique, effrayante de violence, etc. De même j'ai immanquablement pensé à Alice ou la dernière fugue de Claude Chabrol.

Aussi ce film ressemble-t-il à un mauvais rêve. Quelque chose encore m'indispose. Je ne sais quoi au juste. Mais le cinéma d'Argento ne me conquiert pas encore. Très joliment fichu, ses atours aguichants ne me suffisent pas.

Trombi:
Stefania Casini:

Joan Bennett:

Udo Kier:

Miguel Bosé:

Barbara Magnolfi:

Susanna Javicoli:

Eva Axén:

Rudolf Schündler:

Renato Scarpa:

Franca Scagnetti et Jacopo Mariani:

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