dimanche 7 mars 2010

Miss Yaé notre petite voisine


1934

Titre original: Tonari no Yeae-chan
alias : Our neighbor, Miss Yae
alias: Miss Yaé, notre petite voisine
alias: Miss Yaé, notre voisine


Cinéaste : Yasujiro Shimazu
Comédiens : Yumeko Aizome - Yoshiko Okada - Chôko Iida - Yukichi Iwata

Notice Imdb



Voyons voir ce que ce Shimazu a dans la caméra. Je ne connaissais pas et ma foi, ce que j'ai vu là me plaît bien. Formellement, ce n'est pas épatant loin de là. On se demande même ce que viennent faire certains plans de branchages, ici ou là, pour faire joli ou poétique? Vides de sens.

Non, c'est bien plutôt les relations entre les personnages et l'étude de mœurs qui trouvent grâce à mes yeux. On a là effectivement une histoire à la fois d'une naturelle et douce banalité, une intrigue amoureuse, pleine d'espoirs, de jalousie et de désillusion. Deux frères, l'un étudiant l'allemand,

l'autre pratiquant le base-ball

fréquentent assidûment la fille de la voisine, Yae-chan.

Celle-ci est éprise de l'étudiant. Sa sœur, trompée par son mari, décide de retourner dans le giron familial.


Cette présence trouble le petit jeu de séduction.

La grande sœur, désespérée, retrouve le moral en s'éprenant également du bel étudiant, au grand dam de la petite sœur.

Le sujet pourrait faire la part belle aux sentiments lénifiants ou aux grandes envolées mélodramatiques. Refusant ce simplisme outré, Shimazu nous concocte une histoire plus compliquée, sans happy-end, où les problèmes demeurent sans solution claire. Mais le goût d'inachevé n'est pas du tout mal ressenti. Bien au contraire, le destin des personnages est laissé libre aux rêves du spectateur. Comme la vie. Une douce incertitude plane tout le long. Malin.

Pff, j'aime tellement les films qui ne prennent pas les spectateurs pour des cons. Ce qui est à souligner également c'est que le film ne s'arrête pas à cette trame principale. Il l'habille de petites saynètes comiques, gentilles, dépeignant le quotidien des deux familles voisines, jusqu'aux beuveries des parents.

Les comédiens ne sont pas transcendants pour autant. Le travail est bien fait. Voilà.

Je retiens la fraîcheur du propos et l'intelligence du scénario.
      

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