samedi 5 juin 2010

Les mystères de l'ouest : La nuit de la ville sans voix


1965

Titre original : The Wild Wild West : The night of that terror stalked the town
Titre francophone : Les mystères de l'ouest : La nuit de la ville sans voix

saison 01, épisode 10

Réalisateur : Alvin Ganzer
Comédiens : Robert Conrad - Ross Martin

Notice Imdb
Vu en dvd




Ah, après le pénible "The night of the double-edged knife", je redoutais avec force cet épisode. Grâce soit rendue à ce très bon épisode qui restaure l'affection que j'ai pour la série. Pas seulement en vertu de la présence très jouissive de Miguelito Loveless car dès avant qu'il ne fasse son apparition, les scènes pré-générique embarquent le spectateur dans un monde mystérieux favorable à de délectables inquiétudes. James West se retrouve dans une cité déserte emplie des sons d'une bourgade bien peuplée et active, une ville fantôme par excellence. Sans aller jusqu'à évoquer un suspense terrifiant, on peut dire que ce début d'épisode sait faire naître de cette énigmatique introduction une tension palpable.

Deux personnages apportent ce qu'il faut d'épice et de folie à une aventure comme je les aime dans la série : mystérieuse, sensuelle et un brin farceuse avec cette pincée de grotesque (dans le bon sens du terme) ou de baroque que les personnages extravagants réussissent à instiller par leurs charmes ou bien grâce au soin que les scénaristes prennent à les écrire. Miguelito Loveless, la savant fou, dont on ne cesse de se demander s'il est franc, à double personnalité, sincèrement enfantin ou bien un cynique, un hypocrite qui se gausse des apparences et des conformismes bourgeois en feignant d'être aussi charmant, ce nain farfelu au sourire perfidement enjôleur est admirablement incarné par Michael Dunn.

Son numéro de chant avec Phoebe Dorin est un grand moment, saugrenu, improbable, inopportun, une incongruité merveilleuse qui fait dérailler le récit vers des contrées surréalistes. Applaudissements.

L'autre personnage n'est pas Voltaire (Richard Kiel),

plus en retrait que dans "Night the wizard shook the Earth" mais celui interprété par la superbe Jean Hale,

blonde style sixties, a priori une ordinaire punaisée playboy et qui offre un double jeu un peu gauche et néanmoins charmant, dans la droite lignée de ses devancières aguichantes mais troublées par le sex-appeal de James West. Très belle poupée qui cache quelque chose : on la sent plus grave qu'il n'y parait.

Robert Conrad dans un double rôle : l'affrontement avec son double est anecdotique, ce n'est pas là que réside le sel de l'aventure. Il joue à l'économie et c'est heureux. Moins il en fait, mieux c'est. A noter qu'on évite le topless conradien... étrange, n'est-ce pas? Ross Martin n'a pas son pareil pour se vautrer méchamment face à Jean Hale, avec son accent français tout foireux. Son petit défi de dragouiller se révèle assez comique. Le personnage va souvent prendre part à ce genre de farce. Il se ridiculise afin de mettre en relief bien entendu l'irrésistible charisme de James West.

Malgré certaines pauses préjudiciables au rythme dans les dialogues, cet épisode me ravit et s'est laissé regarder avec un plaisir revivifiant. Je me sens ragaillardi pour la série.

Trombi:
Chuck O'Brien:

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