mardi 3 mai 2011

Seinfeld : Pas de bol



1991

Titre original : Seinfeld - The busboy
alias : Seinfeld : Pas de bol

Saison 2, épisode 3

Réalisateur: Tom Cherones
Comédiens : Jerry Seinfeld - Michael Richards - Jason Alexander - Julia Louis-Dreyfus


Notice Imdb
Vu en dvd

Premier point à souligner d'entrée : l'édition française propose cet épisode comme le 3e et non comme le dernier, le 12e, de la saison. Encore une fois, il semble que chez Sony France, on ne se gêne pas pour prendre les gens pour des cons.

L'épisode, savoureux, aborde son histoire sous une structure qui revient souvent dans la série. Effectivement, il y a un effet crescendo qui sera utilisé à maintes reprises : une première tuile tombe sur la tête d'un personnage et, en voulant réparer, il en remet une couche. C'est le cas ici avec d'abord le renvoi d'un garçon de restaurant, puis la perte de son chat et enfin son accident dans l'escalier.

C'est d'autant plus drôle que l'accumulation de catastrophes n'est absolument pas imputable à George, ni a fortiori à Elaine. Particulièrement injustes, les remontrances du garçon sont impossibles à justifier. Le scénario et la mise en scène nous entourloupent savamment grâce à la rapidité de l'action, l’enchaînement des scènes et la faiblesse toute humaine des personnages.

C'est en accentuant le sentiment de culpabilité de George (Jason Alexander) qu'ils réussissent à nous faire avaler le morceau. La légitimité du ressentiment du jeune homme n'a plus d'importance, dès lors ce que l'on retient avant tout, c'est la gêne que subit George, rendue encore plus drôle avec en opposition le détachement complètement cynique de Jerry (Jerry Seinfeld) ou la maladresse enfantine de Kramer.

Encore une fois Michael Richards s'applique avec intelligence à donner à son personnage l'air ahuri et satisfait d'un imbécile heureux, toujours dans la lune et en même temps ce pétillement, cette joie de vivre benoîte et fraîche d'un enfant. Il n'y a qu'à voir ce sourire, ce visage illuminé quand Elaine propose à George de l'emmener avec lui : "m'emmener? Où ça?"

L'épisode ne se focalise pas uniquement sur les déboires de George, Elaine (Julia Louis Dreyfuss) fait encore une fois l'objet de l'attention soutenue mais perverse des scénaristes, ce qui lui permet de faire étalage de toute l'étendue de sa féminité.
Surtout l'actrice s'offre une scène d'anthologie, voire deux. Son personnage goûte aux affres d'une vie amoureuse tumultueuse. Une rencontre furtive avec un canadien débouche sur ce qu'elle croit pourrait devenir une semaine de rêve : le type vient séjourner à New-York chez elle. Or la vie commune devient insupportable. Sa souffrance à vivre avec ce pauvre gars éclate lorsque le matin de son départ ils se réveillent en catastrophe, en retard à cause d'un réveil défectueux. L'urgence quasi hystérique lui donne l'occasion de nous offrir un morceau de bravoure dans le jeu d'une irrésistible drôlerie. Quand ensuite elle revient encore en robe de nuit, les cheveux hirsutes, à l'appart de Jerry pour raconter la fin de sa mésaventure, la comédienne réussit la gageure d'être à la fois comique, d'une impeccable précision scénique et incroyablement sexy.

J'adore Julia Louis Dreyfuss. J'adore Elaine Benes. Vraiment, un maillon essentiel de la chaine Seinfeld! Et par conséquent un épisode fondamental pour elle.

Trombi:
David Labiosa:

John Del Regno:

2 commentaires:

  1. Le DVD zone 1 propose aussi cet épisode comme 3ème au lieu de 12ème. Lors de la diffusion des 3 premières saison NBC avait comme habitude de changer l'ordre de diffusion. Sur le DVD ils sont placés par ordre de production ce qui est l'ordre correcte et désiré par les créateurs.

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  2. Le DVD zone 1 propose aussi cet épisode comme 3ème au lieu de 12ème. Lors de la diffusion des 3 premières saison NBC avait comme habitude de changer l'ordre de diffusion. Sur le DVD ils sont placés par ordre de production ce qui est l'ordre correcte et désiré par les créateurs.

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