samedi 4 mai 2013

2046



2004

Cinéaste: Kar Wai Wong
Comédiens: Faye Wong - Tony Leung Chiu Wai - Li Gong - Ziyi Zhang - Carina Lau

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd




Critique de Mai 2008:

Je crois bien que c'est le plus bel objet que j'ai vu de Wong Kar Wai jusqu'à maintenant. Il faut dire tout de même que c'est le premier que je vois sur un grand écran LCD fullhd, ambilight et tutti quanti, bref, on peut dire que ça déchire sa maman.

Le dernier que j'avais vu était My blueberry nights au ciné et force est de constater que le plaisir visuel que me procure ce 2046 est amplement exacerbé par la constatation que l'image et la manière dont le cinéaste en joue sont si magnifiquement associé aux méandres du récit, à la finesse du scénario, à la complexité psychologique des personnages.

Personnages qui se ressemblent pourtant d'un film sur l'autre. In the mood for love, évidemment, mais pas seulement. Je veux dire par là que les thématiques singulières des rapports sentimentaux entre les personnages sont toujours les mêmes. Ces occasions ratées. Des amours mal vécues, saignantes, pleurantes jamais épanouissantes. Et à la longue, je ressens comme une légère lassitude, je suppose, qui m'enlève au final l'envolée suprême de ma pilosité.

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Critique de mai 2013:

A cette vieille critique, je n'enlèverai rien aujourd'hui. Aucun changement net à signaler.

Toujours cette langueur au moment où les sentiments percent peu à peu les carapaces, quand tout doucement l'attachement s'installe, pose ses ancres. Cette langueur persiste à donner son rythme à l'ordre naturel des sentiments quand ils se déchirent. On ne s'en rend compte jamais mieux que lorsque l'un des protagonistes met fin à l'histoire d'amour. La douleur et le chagrin sont aussi soigneusement filmés que les prémisses d'idylle.

Wong Kar Wai en entomologiste dissèque ces lentes évolutions avec une précision qui n'est pas pour autant chirurgicale, car à la netteté du regard qu'il propose, il ajoute cette méticulosité à parfaire une image très sophistiquée, très travaillée. L'esthétisation super colorée, la diversité des cadrages ou des mouvements de la caméra comme des comédiens, placent le film sur une autre échelle, beaucoup plus poétique, à la fois un peu irréelle, mais également au réalisme quelque peu froid et cruel, dans un monde parallèle entre rêve et chair, où l'illusion joue le rôle de maitre du jeu, impartial.

L'alliance entre le romantisme des histoires et le baroque de l'image diffuse un flot d'émotions particulièrement fortes que les comédiens ont en charge d'exprimer. Il faut en effet saluer la tache difficile qui leur incombe. Tony Leung
incarne un personnage compliqué, en aucun cas univoque, mais bien changeant, mûrissant, partagé par toutes ses histoires d'amour qui ne s'épanouissent jamais. Les filles auxquelles il se heurte Faye Wong, Carina Lau, Ziyi Zhang et Li Gong incarnent des personnages peut-être davantage complexes. Celle qui m'impressionne le plus est nettement Ziyi Zhang,
jouant à la fois sur la force de sa personnalité, surtout face à la domination masculine du prédateur Tony Leung et à la fois sur l'extrême fragilité de son être quand elle s'est ouverte totalement à ses sentiments amoureux. Li Gong,
une des plus belles actrices qui soient n'est pas assez présente selon moi.

Je vous l'avais dit :  pas grand chose à ajouter. Un film qui laisse muet d'admiration. Je crains que les films de WKW sont des œuvres à contempler, difficiles à décrire (en tout cas, en ce qui me concerne).

Trombi:
Faye Wong:

Takuya Kimura:

Tony Leung Chiu Wai:

Li Gong:

Ziyi Zhang:

Carina Lau:

Chen Chang:
Wang Sum:

 Ping Lam Siu:


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