jeudi 26 septembre 2013

Californication saison 3



2009

Saison 3
12 épisodes

Réalisateurs:David Duchovny - Bart Freundlich - David Von Ancken - Michael Lehmann - John Dahl - Adam Bernstein - Seith Mann - Stephen Hopkins
Comédiens:David Duchovny - Natascha McElhone - Kathleen Turner

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

Critique de Californication saison 2




 Troisième saison mi-figue mi-raisin. Maintenant je peux dire que j'y suis bien installé, confortablement blotti entre des personnages que j'aime à retrouver, quelque peu habitué au moralisme puritain un peu faux-derche qui suinte sur les mots parfois, en tout cas toujours ravi par les dialogues (« Skypus interruptus ») qui sur certaines scènes donnent toute l'épice grossière et néanmoins futée qui fait de cette série un petit objet désormais familier et addictif.

Mais cette saison, si j'ai apprécié de retrouver la loufoquerie du couple Runkle/Marcy (Evan Handler
et Pamela Adlon)
toujours aussi déjanté, si j'ai trouvé que la relative absence de Karen (personnage joué par l'excellente Natascha McElhone,
mais personnages urticant au possible) allégeait considérablement l'atmosphère (jusqu'au final à nouveau hystérique grâce à Madame), si tout plein d'éléments viennent égayer les petites histoires de chacun, j'ai néanmoins trouvé que sur certains épisodes la maîtrise du sujet est un peu aléatoire.

Il y a un épisode en particulier qui me paraît même très lourdingue, celui où tous les personnages se retrouvent chez Hank dans une sorte de vaudeville pesant. C'est assez mal écrit et si épais qu'on s'étonne de cette trajectoire vers un maelström complaisamment braillard et théâtral. Le simplisme de l'écriture de ce scénario qui veut à tout prix résoudre tous les conflits en une seule fois jure par rapport à la relative bonne tenue à laquelle je m'étais finalement bien habitué. C'est en tout cas la première fois sur les trois saisons que je suis gêné par le style et le ton d'un épisode.

De la même façon, j'ai été plusieurs fois surpris par l'apparition beaucoup trop brutale des crises adolescentes de Becca (Madeleine Martin). Un peu trop artificiel, le procédé passe mal et gâche la trame.

Concernant le dernier épisode, le cliffhanger est juteux même si on pourrait trouver excessive la manière dont les événements s'enchaînent et comment certains personnages réagissent, en premier lieu la chère Karen, mais Hank Moody (David Duchovny)
lui-même déraille sérieusement. Toutefois, cette nouvelle situation compliquée s'avère être une belle carotte pour zieuter la saison 4.

Il y a un truc que je ne remarque véritablement lors de cette saison, c'est l'accompagnement musical. Lors des saisons précédentes, le style ne m'avait pas spécialement accroché l'oreille. Sur la saison 3, à plusieurs reprises, j'ai trouvé le choix musical, surtout sur le générique de fin, plus que justifié, emballant et électrique.

Reste que l'élément fort de la saison n'est pas musical, encore que. C'est la participation explosive de Kathleen Turner. Dans un personnage semblant condenser toutes les vulgarités, elle s'est permis de jouer avec une outrance réjouissante de drôlerie. D'évidence, elle prend son pied à interpréter cette femme d'affaires lubrique. Le duo qu'elle mène avec Runkle (Evan Handler) est succulent et m'a fourni en esclaffades de rigolade à chacune de leurs joutes.

J'ai pu aussi noter qu'en général cette série savait se doter de très bons comédiens pour les seconds rôles. Cette année je me réjouis de la présence de Peter Gallagher
et de Diane Farr.

Voilà, il va falloir que je continue et que je trouve au plus vite la saison 4. Damned, je suis fait comme un rat !

Trombi:
Jason Beghe:

Ellen Woglom:

Embeth Davidtz:

Kristine Blackport:

 Bruce Katzman:

Luenell:

 Eva Amurri Martino:

Billy Brown:

Ed Westwick:

Rick Springfield:

 Kevin Corrigan:

Carla Gallo:

Stephen Root:

 Ken Marino:
 
 Bridgetta Tomarchio:

Alyssa LeBlanc:

Mary Gross:

Monica Hong:

 James Frain:

Madeline Zima:

Heather Chadwell:

 Peter Fonda:

Ken Marino:

Kym Stys:

 Christina Ulloa:

mercredi 25 septembre 2013

L'arrangement



1969

Titre original : The arrangement
Titre francophone : L'arrangement

Cinéaste:Elia Kazan
Comédiens:Kirk Douglas - Faye Dunaway - Deborah Kerr

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd



Assez coriace à avaler, le film est monté à la sauvage, passant du réel au rêve, du passé au présent, d'un lieu à un autre à une vitesse éclair et sur de très brefs instants. Un peu difficile comme lecture, mais dès lors qu'on s'y est habitué, on peut retrouver son chemin.

C'est surtout que ça part dans tous les sens, ça crie énormément, ça gesticule, ça explose de tout côté. La vie du héros joué par Kirk Douglas est à ce point compressée par le mensonge que le bonhomme s'est perdu en route et il lui a fallu dépasser la quarantaine pour que cette forfaiture lui devienne insupportable. Il pète un câble. Il casse tout en tentant de se suicider. Peu à peu, il essaie de s'accrocher à des riens, jusqu'à comprendre qu'il n'aspire qu'à ça : rien, rien faire, juste être.

Forcément, ce bouleversement ennuie tout le monde. Et je ne suis pas loin d'en faire partie. Ma douce et tendre Jack Sullivan a jeté l'éponge à trois quarts d'heure de la fin. J'ai persévéré. Je voulais savoir jusqu'où cela irait.

Maintenant que je sais, ma foi, je me dis que le trajet du personnage de Douglas n'est pas bien original, mais il obéit à une logique tout à fait compréhensible. J'ai donc suivi cette histoire poliment, sans en retirer de plaisir mais sans non plus ressentir un vif rejet.

J'ai un profond respect pour Kirk Douglas et je voulais aller au bout au moins pour le voir faire. Je voulais voir où Kazan avait l'intention de nous mener. Sans doute que je ne connais pas assez le bonhomme pour comprendre le lien autobiographique que je subodore néanmoins dans ce film.

Je suis forcément un peu déçu par tout ce beau monde. Kirk Douglas ne fait pas d'étincelles. J'ai trouvé Deborah Kerr un peu en retrait. Son rôle est ingrat, sans attrait. Faye Dunaway l'est tout autant.

Dans le même ordre d'idées cette histoire de crise identitaire et bouleversante d'un quadra a été beaucoup mieux exploitée par un Blake Edwards. On voit bien qu'Elia Kazan essaie d'alléger son propos en y incluant de l'humour, notamment avec ce montage très nerveux. Mais ça tombe toujours à plat alors que chez Edwards le grotesque et la folie de ses films les classent à part et leur donnent une certaine force. Ici l'humour de Kazan est toujours à côté de la plaque. N'est pas Edwards qui veut. Tout comme n'est pas Kazan qui veut. J'ai l'impression que Kazan se trompe parfois de chemin sur ce film.

Trombi:
Kirk Douglas:

Faye Dunaway:

Deborah Kerr:

Richard Boone:

Hume Cronyn:

Michael Higgins (gauche)(left):

William Hansen et Carol Eve Rossen:

 John Randolph Jones:

 Harold Gould:

 Anne Hegira?

Philip Bourneuf:

Charles Drake:

Barry Sullivan: