lundi 28 décembre 2015

Mad Max : Fury Road



2015

Cinéaste: George Miller
Comédiens: Tom Hardy - Charlize Theron

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

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Une fois passée la surprise devant l'inepte vision de ce monde futur totalement fantaisiste, si peu crédible, une fois accepté le parti pris visuel très dynamique, presque bédéisé, appuyé sur une image à la chromatique surlignée, une fois toutes ces protubérances avalées, alors, j'ai pu prendre un joyeux plaisir à vivre un spectacle rebondissant et jouisseur.

Reste que je peux comprendre que d'aucuns n'y adhérent pas. Il y a de quoi décrocher. Aller chercher une vision transcendante, une pensée élaborée, politique ou morale est selon moi peine perdue. Mieux vaut déposer les armes intellectuelles ; elles sont complètement inutiles ici.

Il convient mieux de se laisser aller au pur divertissement, siroter ce bouquet d'explosions, ce rythme échevelé, cette animation de la caméra et du montage destinée à capter l'attention du spectateur et à ne plus la lâcher et l'emporter dans le flot impétueux.

A peine a-t-on le temps de percevoir la solide interprétation de Charlize Theron.
Pour le reste du casting, on est nettement dans la caricature ou de l'extravagance.

Tom Hardy
toujours masqué décidément, a le charisme d'un bulot alcoolique, mais cela n'a pas d'importance. D'ailleurs, on peut se demander s'il n'est pas un personnage secondaire. Le Mad Max du titre paraît mensonger.

N'allez pas croire non plus qu'il s'agisse d'un remake des premiers Mad Max qui bénéficiaient de l'épaisseur de Mel Gibson. Si mes souvenirs sont bons, les deux premiers étaient peut-être aussi un poil plus réalistes?

Ici, le film exagère les situations : George Miller grossit ses effets, pousse les contrastes au maximum. La retouche numérique est quasi continue. Elle s'assume. Décomplexée : quitte à faire gros, autant que ça pète ! Mad Max Fury Road est une farce, avec tout ce que cela implique de revendications hédonistes et même de noblesse d'intention, notamment celle de ne pas leurrer le public. La farce est intense, mais elle maîtrise parfaitement les moyens comme les objectifs qu'elle s'est donnés : cohérence et justesse dans les gras du trait sont autant de caractéristiques difficiles à atteindre et qui sont pourtant obtenues avec un certain brio. Encore une fois, pour le plus grand plaisir du spectateur.

Mad Max Fury Road est une friandise qu'il serait dommage de se refuser de temps en temps. Je pense en effet que je reverrai cette belle construction narrative et ce savant équilibre que Miller a su préservé entre guignolades et classicisme, entre ténèbres et lumières, entre asphyxie et respiration, un spectacle jubilatoire.

Trombi:
Nicholas Hoult:

Hugh Keays-Byrne:

Josh Helman:

Nathan Jones:

Rosie Huntington-WhiteleyRiley Keough et Zoë Kravitz:

Courtney Eaton et Abbey Lee:

John Howard:

Richard Carter:

Angus Sampson:

Megan Gale:

Melissa Jaffer:

Quentin Kenihan:

Coco Jack Gillies:

Antoinette KellermannMelita JurisicChristina Koch et Joy Smithers :

dimanche 27 décembre 2015

Star Wars : Le réveil de la force



2015

Titre francophone: Star Wars : Le réveil de la force
Titre original: Star Wars : The force awakens

Cinéaste: J.J. Abrams
Comédiens: Carrie Fisher - Harrison Ford - Daisy Ridley

Notice SC
Notice Imdb

Vu en salle

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Je sors de la salle mi-figue mi-raisin. Rassuré d'une part par la simplicité et la lisibilité du récit. Je craignais en effet un spectacle chargé, complexe, aussi indigeste que les premiers épisodes de la prélogie. Même sur les effets spéciaux, j'ai l'impression que ce film est plus clair, plus léger, peut-être plus axé sur les personnages.

Mais d'autre part, je me suis très vite lassé des multiples clins d'œil aux épisodes précédents. Le rappel constant aux deux trilogies passées étouffe à mon goût toute velléité d'innovation, toute surprise sur celui-ci. On voit venir à l'avance toutes les saillies du scénario.

Dans la structure même, l'histoire est presque identique à ce qui s'est passé avant. C'est une redite manifeste, ce qui n'est pas passé loin de me saouler par instants. J'espère vivement que sur les deux prochains épisodes, ils éviteront d'appliquer doctement les mêmes recettes et qu'ils inventeront quelque chose. Parce que là, point d'imagination, point de nouveautés ! C'est pratiquement un remake du Nouvel espoir et de L'empire contre-attaque (en majeure partie et grosso merdo). Même les relations entre les personnages se permettent d'être ordinaires. Va falloir épicer un peu tout ça, sinon je vais m'emmerder complètement.

Et puis également, est-il possible d'avoir un vrai méchant siouplait ? Car Adam Driver comment dire sans se moquer ? Impossible... Alors passons.

Heureusement qu'il y a Daisy Ridley!
Cette petite me plaît beaucoup. Elle est prometteuse : elle joue très bien. Certaines de ses scènes ne sont pas évidentes, or, elle fait plus que s'en sortir, elle arrive à en tirer quelque chose de puissant. Il est facile de voir qu'elle en a sous le capot. J'ai presque envie de dire qu'avec Harrison Ford elle porte le film sur ses épaules. Le vieux briscard tient la route et la jeunette fait une forte impression. Sans ces deux-là...

Et donc me voilà avec un bon petit film de S-F, sympathique par certains côtés et lourdingue par d'autres, heureusement plus sympa que lourd. Bien meilleur que La menace fantôme, mais encore loin du grand empire contre-attaque. Faudra peut-être que je le revois replacé dans son contexte avec sa suite et que je serais alors plus indulgent ? M'enfin, j'ai passé une soirée relativement agréable dans l'ensemble, ce qui est déjà ça de pris. Moyen +, en somme.

samedi 26 décembre 2015

Les gamins



2013

Cinéaste: Anthony Marciano
Comédiens: Alain Chabat - Max Boublil - Sandrine Kiberlain - Mélanie Bernier

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

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Gentille petite comédie, parfois assez maladroite, notamment dans la tenue romantique du récit, mais qui se laisse regarder avec plaisir si l'on a un petit faible pour Alain Chabat
par exemple, ce qui est mon cas. Il fait partie de ces acteurs pour lesquels je suis partant malgré tout le reste, juste par curiosité.
Concernant le reste de la distribution, à part Sandrine Kiberlain
que j'adore également, mais qui est somme toute peu présente, les deux autres m'étaient à peu près inconnus. Si ce n'est que sur quelques passages télé promotionnels.
De Max Boublil,
j'avoue que ce film ne m'a pas permis de me faire une idée plus précise bizarrement. Je n'ai pas trop d'avis. C'est étrange, je ne l'ai trouvé ni bon, ni mauvais. Parfois, je crois que j'ai eu du mal à l'entendre ou le comprendre, à savoir ce que son personnage voulait signifier par telle attitude ou tel propos. Vraiment étrange, je n'avais jamais ressenti ce drôle de fossé avec un acteur. J'espère que ça vient de moi, une humeur massacrante qui m'aurait indisposé? D'autant plus déconcertant qu'à plusieurs reprises, j'ai trouvé le duo qu'il forme avec Alain Chabat très bon, surtout le rythme qu'ils mettent dans leurs échanges et qui dynamise le film.

La jeune Mélanie Bernier
joue plutôt bien un rôle assez commun, disons dont les caractéristiques peinent à mettre en lumière le talent de la comédienne. Difficile de juger. En tout cas, on peut dire qu'elle ne jure pas avec le reste du casting.

En effet, sur ce point d'ailleurs, le film montre une belle maîtrise, un bon rythme, une direction d'acteurs plus que convenable, ce qui me paraît essentiel pour une comédie.

C'est bien plutôt du côté romantique que cela pêche car l'histoire d'amour entre Chabat et Kiberlain est d'une part finalement vite expédiée, mais celle de Boublil et Bernier est encore plus faiblarde. Pire, elle est naïve, peu crédible, mal assise donc. La narration ne permet pas d'installer avec sûreté et subtilité les enjeux nécessaires pour que le spectateur soit accroché à son siège. Sans surprise, ni grande tension, on attend sagement que ça se passe, tout en regrettant le comique qui avait jusque-là égayé le film. La fin est donc limite, voire un peu pénible, parce que d'un niveau d'exigence moindre par rapport à la majeure partie du film. Si ce n'est une question d'exigence, du moins en terme d'efficacité, le film perd en intensité, clairement !

Toutefois, cette dernière partie reste plutôt courte et la relative satisfaction générale que j'ai éprouvée parvient à ne pas trop en pâtir : "gentille petite comédie" donc.

Trombi:
Arié Elmaleh:

Elisa Sednaoui:

Iggy Pop:

Kheiron:

François Dunoyer:

Patrick Bruel:

Alban Lenoir:

Nicolas Briançon:

Mélusine Mayance:

Grégoire Bonnet:

Sébastien Castro:

Thomas Solivéres:

Nicolas Beaucaire:

Stéphane Bak:

Ali Karamoko:

Joséphine Drai:

Elise Anderson Scotto;

Kevin Fahl: