mercredi 3 février 2016

Le prisonnier : Le carillon de Big Ben



1967

Titre original: The prisoner : The Chimes of Big Ben
Titre francophone : Le prisonnier : Le carillon de Big Ben

Réalisateur: Don Chaffey
Comédiens: Patrick McGoohan - Leo McKern - Nadia Gray

Notice Imdb

Vu en dvd

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Dans mes lointains souvenirs, je situais cet épisode beaucoup plus tard dans la série. Paradoxalement, il figurait en très bonne position comme l'un des plus marquants, si ce n'est le premier. Pourquoi ne pas avoir été assez impressionné pour me rappeler qu'il venait très tôt dans la série ? Cela m'échappe. Peu importe après tout.
Une chose est à noter d'emblée : il perd en intensité sans doute quand on l'a déjà vu. Tout est dans le twist final, son climax qui nous place ainsi dans le bain, dans le vif du sujet : on ne s'évade pas du village.

La frustration est un élément fondamental de cette série. Elle nourrit la lecture du téléspectateur parce qu'elle habite le personnage principal, parce qu'elle en fait un monstre d'opiniâtreté, un tordu d'obstination. Son entêtement a quelque chose de surnaturel et le pose en héros à l'égo surdimensionné. Il est tout connement incroyable.
Ce 2eme épisode est d'emblée une promesse : ce personnage est aux prises avec une grosse machine manipulatrice et il va lui falloir une force mentale colossale, un orgueil surpuissant, une volonté de fer. Or, on sait, à la manière dont il vit cette aventure que tous ces éléments sont d'ores et déjà là. Une promesse de grands combats, entre les faux semblants et les chausses-trappes en tout genre. La série de guerre froide par excellence !

A la fin du 1er épisode, on avait droit à la passation de pouvoir entre l'ancien et le nouveau numéro 2, transition mystérieuse mais dont on pouvait néanmoins deviner l'origine, à savoir le fil à retordre que notre numéro 6 donnait d'entrée de jeu à l'organisation du village. Forcément, on profite pleinement du jeu de ce nouveau numéro 2 : Leo McKern 
développe un personnage inquiétant par son excentricité. Sa fausse amabilité laisse présager rien de bon. Sa vision enjouée de la situation cache difficilement une sorte de fièvre, celle du chasseur essayant d'attraper sa proie.

Je serais moins dithyrambique au sujet de Nadia Gray,
 la partenaire du jour de Patrick McGoohan. J'ai trouvé son jeu un peu emprunté par moments. Je confesse que je suis à tel point surpris par sa rigidité que je me demande même pourquoi on l'a choisie finalement. Elle n'est même pas d'une beauté effarante. Je ne connais pas la comédienne ; je suppose qu'elle a une carrière derrière elle justifiant sa présence ici. Mais n'est pas Diana Rigg qui veut.

quant à lui sur la lancée du premier épisode est impeccable. Le lion en cage a-t-il compris qu'il ne passera pas en force et qu'il va devoir user de sa cervelle ? Il faut le croire. Le comédien use d'humour, surtout ironique, et commence son jeu de duperie pour répondre à celui de cette mystérieuse organisation qui l'aliène. Son jeu est plus calme, en dedans. La fièvre couve parfois. Mais, très anglais, il maîtrise ses émotions, comme le final le démontre magnifiquement. So british !
Trombi:
Angelo Muscat: (right droite)
Christopher Benjamin: (left gauche)

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