mercredi 19 octobre 2016

Les beaux malaises



2016

Saison 1
4 épisodes

Réalisateur: Eric Lavaine
Comédiens: Franck Dubosc - Anne Marivin

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

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Après avoir découvert que cette mini série de 4 épisodes (ce qui constitue dans la durée l’équivalent d’un long métrage finalement) était l’adaptation d’une série québécoise, j’ai ressenti une légère déception. En effet, j’ai d’abord cru que c'était une création. Je l’ai trouvée plutôt bonne, drôle, pertinente, émouvante. Et donc, de savoir que ces dialogues, ces idées ont été écrits par d’autres, par ailleurs, cela a quelque peu altéré mon plaisir.

L’humour de Franck Dubosc axé sur un personnage de mythomane poétique me plait bien. Et de le voir ici l’étoffer encore, en l’ancrant davantage dans le réel, le confronter à des questions plus graves sur le couple, la sexualité, la paternité, la vieillesse, la maladie ou la mort était par conséquent une très agréable surprise.

Et je constate qu’en réalité il a plutôt adapté la série canadienne. Forcément, je suis un poil refroidi. Mais passée cette émotion, il faut que j’essaie de considérer le résultat fini, en faisant abstraction de tout cela.

J’ai perçu parfois comme un ralentissement de l’action, mais cela n’a pas d’incidence négative, j’ai même envie de dire “bien au contraire”. En effet, cette série construit son récit sur un rythme plus naturel, plus cool pour que les comédiens aient la possibilité de marquer des temps. À part certaines scènes où les répliques cinglantes doivent fuser, la série s’accommode un tempo normal avec des respirations plus émouvantes, permettant de goûter avec sérénité des échanges et des situations plus divers. L'humour y est pluriel.

Et au risque de me répéter, il est accompagné de réflexions et d’émotions puissantes. J’ai beaucoup aimé cette diversité et cette prise de risque évidente. Jouer sur toutes ces tonalités divergentes est plus que périlleux en comédie. Or, l’ensemble reste cohérent et d’une fluidité constante.

Certes, on ne sait trop à qui l’on doit ces plaisirs entre les créateurs québécois et les adaptateurs français. Certes encore, ce plaisir de suivre ces épisodes n’a pas toujours la même intensité. Certains moments sont un peu plus mollassons, mais dans l’ensemble cela se tient très bien. A la fin, on a le goût de reviens-y. J'espère effectivement qu’ils récidiveront.

Les comédiens sont très bons. Voilà encore un point fort de la série. Le couple Dubosc/Marivin est très juste. Anne Marivin
est une talentueuse comédienne ; il n’y a guère de surprise à la voir évoluer avec autant de grâce que d'humour sur un fil d'équilibriste. J’insiste sur la belle complicité qui se dégage de son association avec Franck Dubosc.
 J’ai déjà pu apercevoir que ce comédien avait du coffre (sans doute bien plus qu’il ne se l’imagine lui même d’ailleurs). Avec l'âge, l'expérience venant, Dubosc ose davantage jouer sur un mode plus réaliste que par le passé, tout en parvenant à maintenir un substrat poético-absurde à son personnage. Il est épatant ici. Très naturel, simple et pourtant toujours drôle. Belle justesse.

Mais l’ensemble de la distribution m’a plu. Les rôles secondaires sont aussi bien tenus. La direction d'acteurs mise sur un jeu naturel, ultra réaliste, grâce aussi à une mise en scène qui prend soin d’éviter les grands effets et également en se laissant porter par des dialogues plutôt bien tournés, bref une sobriété efficace.

Une bonne série en somme !

Trombi:
Xavier Mathieu:

Ariane Mourier et Sébastien Pierre:

Claudine Vincent:

Antonin Brunelle-Remy et Aminthe Audiard:

Alexandra Alévêque:

Christine Brücher et Garlan Le Martelot:

Christophe Canard:

Sébastien Castro:

Joséphine Draï:

Constance Labbé:

Sophie Le Tellier:

Claude Levêque:

Guilaine Londez:

Dorothée Tavernier (droite, right):

Tatiana Werner:

Claude Barichasse:

Stephen Scardicchio:

?, ?, Monique Martial, Yves-Robert Viala, Pierre Trapet et ?:

Patrick Ingoure?

Mélanie Marcaggi:

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