mercredi 28 décembre 2016

Max et les ferrailleurs



1971

Cinéaste: Claude Sautet
Comédiens: Michel Piccoli - Romy Schneider

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

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Superbe film de Claude Sautet avec un personnage à la fois mystérieux, plein d'ambiguïtés et également douloureusement émouvant. Ce Max, interprété avec une justesse qui me laisse encore pantois d'admiration par Michel Piccoli, me fascine.

Ce n'est pas la première fois que je vois ce film et j'ai néanmoins la sensation de le redécouvrir. Je suis une nouvelle fois ébahi par la prestation de l'acteur et reste interdit par la trajectoire du personnage, la lente érosion de cette barrière affective qu’il a érigée, et le basculement final qui le laisse pantelant, comme un mort vivant, abasourdi par sa propre folie, par l'écroulement de l'univers. Il est magnifique dans sa défaite. Anti-héros à l’allure d’un ange. Je m’emballe sans doute avec cette image christique, mais la chute est si forte que j’ai vraiment envie de maintenir l’argument. Michel Piccoli est époustouflant !

Max et les ferrailleurs est une tragédie aussi poignante qu’un classique cornélien avec cette fin où le personnage finit par ployer sous le sort qui est le sien, où il doit accepter un destin contraire. Et il ne s’y résout pas, ce qui engendre ce craquement en faisant un choix irrémédiable qui le condamne, qui le détruit, par amour. Beau.

D’une beauté immense. Ce sont des choses qui arrivent avec les héros de Claude Sautet. La question du choix est récurrente chez ce cinéaste. Mais à chaque fois, je suis cueilli, surpris par la manière dont le film nous embarque et nous mène où il veut. Très bien écrit, le récit impose sa marche forcée avec beaucoup de fluidité, suffisamment pour qu’on ait énormément de plaisir.

Une sorte de suspense émotionnel est instauré très progressivement. Au fur et à mesure que se tisse cette drôle de relation entre Max et Lily (Romy Schneider),
 la question de la sincérité de Max et de l'implication de Lily revient centrale et capte l'essentiel de notre attention. La complexité de ce rapport évidemment amoureux est traduite si subtilement par le scénario d’abord, ensuite par le jeu des deux comédiens qu’on peut très vite prendre son pied de spectateur.

Il faut insister sur la partition de Romy Schneider. Elle est bouleversante, d’une beauté naturelle renversante, malgré l'outrance du maquillage. J’ai été conquis par sa composition, la progression sentimentale qui l'habite, passablement confuse, complexe, difficile à appréhender pour elle.

Du reste, la personnalité de Max n’invite pas à être comprise de tous et c’est sans nul doute la principale force du film, cette fascinante énigme humaine. Pas besoin de la comprendre pour apprécier les émotions qu’elle suscite en tant que spectateur. J’y reviens évidemment : le comédien y est pour beaucoup dans cette empathie qui attrape le cœur par surprise.

Tout le cinéma de Claude Sautet est là qui vous enrobe une histoire et des personnages de toute sa délicatesse, sa tendresse, alors que le sujet ne semble pas s’y prêter, peut paraître sec, rude dans sa simplicité. Trompe-l'œil habituel avec ce grand cinéaste.

Trombi:
Georges Wilson:

Bernard Fresson:

François Périer:

Boby Lapointe:

Michel Creton:

Henri-Jacques Huet: (gauche left)

Jacques Canselier:

Maurice Auzel:

Alain Grellier:

Philippe Léotard (droite, right):

Robert Favart:

Dominique Zardi (gauche left):

Michel Duplaix:

Henri Coutet:

Bernard Musson (centre)

Léa Gray: (centre)

Betty Beckers:

Muriel Deloumaux?

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