dimanche 1 avril 2018

L'armée des 12 singes



1995

Titre original : Twelve monkeys
Titre original : 12 monkeys

Titre francophone: L'armée des 12 singes
Titre francophone : L'armée des douze singes

Cinéastes: Terry Gilliam
Comédiens: Madeleine Stowe - Bruce Willis - Brad Pitt

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé
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J’ai beaucoup aimé : fait rare quand il s’agit d’un film de Terry Gilliam, auteur au style baroque outrancier qui ne constitue pas d’habitude, c’est le moins qu’on puisse dire, ma tasse de thé. Et pourtant, j’ai beaucoup aimé.

Les caractéristiques caricaturales, hystériques du cinéma de Gilliam sont pourtant bien présentes. Et le personnage cartoonesque de Brad Pitt n’en est pas le seul symptôme. Les jeux de focale très fréquents, les mouvements très rapides de la caméra, le rythme échevelé de l’action sont autant de signes qui ne trompent pas sur la marchandise : il s’agit bien du style ébouriffant de Gilliam, mais pour une fois, je n’ai pas trouvé cela hors de propos ni disproportionné. Le personnage joué par Bruce Willis est déboussolé, ne sachant s’il est fou. De plus, le monde à l’agonie d’où il vient et celui où il est envoyé brutalement sont des univers de chaos, violents, absurdes. Difficile de filmer dans le calme et la sérénité.

Paradoxalement, j’ai le sentiment que Gilliam n’y va pas à fond comme de coutume, notamment dans Brazil. S’appuyant sur un monde contemporain, le récit reste en partie lié au réalisme et l’empêche de totalement se livrer à la démesure habituelle. Il n’y a guère que dans l’asile psychiatrique que le film prend une tournure véritablement hystérique avec un Brad Pitt en mode Robert Downey Junior force 10, en lutin ou bugs bunny sous acide, personnage qui a dû exercer pour Gilliam le rôle d’exutoire.

Pas ma came, mais je préfère considérer le couple Willis / Stowe comme l’essentiel du film. Cette histoire est relativement bien dessinée, à petites touches. Madeleine Stowe

 est une amoureuse épatante, de sensualité et de sensibilité, une des plus belles et talentueuses actrices des années 90.
Bruce Willis

est à ma grande surprise très sobre. On l’a déjà vu par ailleurs en faire des caisses. Or, ici, il reste dans un schéma actif / passif, violent ou très calme, mais jamais dans un excès qui le ferait sortir du réalisme adéquat. Il m’a beaucoup plu ce Willis, acteur que j’aime bien mais sans plus en règle générale.

La romance tient debout surtout grâce à la complicité et la justesse de jeu des deux comédiens, mais également sur le tempo de cette mécanique amoureuse que le scénario et la mise en scène élaborent avec soin et intelligence.

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